Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/172

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grande précaution ! Pour le coup, je fus hors de moi.

Un froid mortel se glisse dans mes veines ; mais déjà il a atteint ma cuisse, et, trop ardent pour se satisfaire de cette faible jouissance, il est parvenu à l’endroit où la main du vieillard cherchait à allumer les feux de l’amour. En saisissant cette main, mes deux adorateurs furent interdits. Le plus jeune s’approche de mon oreille et me dit que c’était à lui à me procurer les plaisirs que je cherchais, disait-il, à exciter moi-même. En parlant ainsi, il repoussa la main du vieillard, qui, me croyant fâchée, me dit à son tour qu’il me priait d’excuser sa témérité à cause de l’excès de ses feux. Je ris intérieurement de la méprise de ces deux personnages ; je sentis avec plaisir que mes appas étaient restés au