Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/174

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en sa puissance. Nos baisers pleins de feu, nos transports entrecoupés, l’extrême agitation de nos cœurs nous transportent, et, sans nos voisins, qui pouvaient découvrir d’un instant à l’autre ce qui se passait, nous eussions essayé de donner une libre carrière à notre ardeur. La gêne où nous nous trouvions ne faisait qu’enflammer nos désirs ; mais plus il nous fallait prendre de précautions pour dérober jusqu’à la moindre trace de nos plaisirs, plus ceux que nous parvenions furtivement à nous procurer nous paraissaient délicieux : telle était du moins ce que j’éprouvais. Obligée d’agir avec la plus grande précaution pour ne point trahir nos secrets ébats, j’avais encore à craindre que le vieillard, à qui j’avais abandonné mon derrière et qui était parvenu à glisser son doigt