Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/179

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cevoir que je me prête à ses vœux. Obligée de me raffermir crainte d’éveiller le vieillard, le plaisir me paraît plus piquant, dès que ses apprêts sont entravés de part et d’autre. Enfin, Beville a cessé ses grands mouvemens, le moëlleux jeu de son glaive est le gage du délire où il s’est plongé, ses vigoureux ébats m’avaient déjà fait sentir les atteintes de la volupté, et une moindre rapidité me prépare des délices d’autant plus sensibles qu’elles se développent successivement.

Beville s’éloigne, je reste encore un instant dans cette position, jugeant enfin, par le silence qui régnait dans la chambre, qu’il s’était tout-à-fait retiré, je rétablis mon vieillard dans le lit ; ensuite je m’étends à ses côtés. Ne pouvant fermer l’œil et pensant au présent que je venais de recevoir, j’é-