Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/188

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et après avoir emballé mes effets je me mis en route avec mes cent louis et le paquet du vieillard.

J’attendais avec impatience que le jour parut, pour voir enfin l’étendue du présent de mon vieux soupirant. A peine le jour me permit-il de le déployer que j’en dénouai les cordons ; une montre enrichie de diamans et un rouleau de cinquante louis étaient les fruits de ma conquête, je me mis à rire à l’idée du peu de fruit qu’il avait retiré de son excessive générosité.

J’arrivai dans l’endroit où je devais m’arrêter ; mais bientôt je fis réflexion que s’il n’y avait pas de voiture prête, mes voyageurs de la veille m’y retrouveraient, ce que je voulais bien sûrement éviter. Cette pensée même me détermina à changer de route, comme j’avais pris la route de Bordeaux, quel-