Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/203

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équivoques de l’état où nage son ame. Je me relève et le fixe : Philippe, lui dis-je, que sentez-vous maintenant ? m’aimez-vous ? Il ne répond pas. Une espèce d’égarement est peint sur ses regards ; il soulève sa tête, et à peine a-t-il jeté les yeux sur son instrument et sur la liqueur qu’il a répandue, qu’il pousse de hauts cris : Je suis mort ! dit-il ; voilà comme mon père est devenu enflé petit à petit, et je suis de plus comme ma grand’mère, qui est morte d’un lait répandu. Craignant que ses plaintes n’attirassent quelques personnes de la maison, je le prends dans mes bras ; je cherche à le rassurer. Regarde, mon cher Philippe, entre mes cuisses, lui dis-je, un épanchement absolument semblable ; j’ai éprouvé le même plaisir, et c’est toi qui me l’as procuré. Enfin,