Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/231

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de moi : traître lui dis-je, tu ne m’emporteras que mourante ! Et je fis de tels efforts que je m’échappai et je me lançai du côté de la rivière.

C’est cette nuit où tu vins à mon secours. Je crus Brabant parti sans moi, et le lendemain j’allai me promener en pensant à toi, ton honnêteté avait fait sur moi une vive impression. Je m’amusais donc avec Lucile, lorsque tu parus, et ton action hardie te rendit maître de moi. J’étais la plus heureuse des femmes ; je te savais gré de ton crime et dès ce moment je te jurai un amour sans bornes, mais quelle fut ma frayeur quand on vint nous surprendre comme tu le sais. — Quel était ce ravisseur ?… — Devine… — C’était Brabant dont tu m’as vengée, mais pendant que vous terminiez votre querelle, j’étais encore la victime