Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/232

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d’une autre aventure, j’étais morte de frayeur, à l’instant où tu te lançais vers Brabant ; que devins-je, quand, voulant fuir et me couvrir de ton manteau, je fus rencontrée par un homme qui me dit : Laissez, Caroline, ces deux fous se disputer votre conquête, j’ai quelques droits à l’emporter sur eux. Quelle surprise, quand je reconnus dans cette voix celle de Varennes ! Tant d’événemens coup sur coup, me firent perdre l’usage de mes sens et de Varennes en profita habilement. Bientôt il me force de le suivre et me reconduit chez lui plus morte que vive, de Varennes me rassure, il me dit qu’il me mettra à l’abri de cette aventure. Par lui j’appris la mort de Brabant et la fuite de Philippe qui était resté à son service avec tout l’or de son maître. J’appris la disparution de mon cher