Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/238

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sais ma toilette. Vous pouvez bien juger que je ne fis pas semblant de faire attention qu’il était là, ma femme de chambre, habile dans l’art d’enflammer un amant, ne laissa aucun repos à mon observateur ; elle me passe une chemise, et celle que je tenais sur le corps tombant avec une vitesse mesurée sur la descente de l’autre, laisse voir mes appas avec la rapidité de l’éclair. Elle arrange mon corset, et si une partie de mon sein s’offre aux regards de mon curieux, elle me fait retourner si précipitamment qu’il cherche vainement en avançant la tête, à suivre les objets dont il est si avide, sous divers prétextes on hausse mes vêtemens par différentes reprises ; mais dans leur ampleur retombant à chaque côté de la main de ma suivante, il ne peut pénétrer à travers leurs plis volumineux, à