Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/259

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rer toujours ; mais, c’est assez pour cette nuit ; viens te reposer sur mon cœur, que Morphée nous environne de ses songes agréables, et que l’amour, en nous réveillant, nous trouve disposés à de nouveaux et d’éternels plaisirs. — Que tu me rends heureux, ma chère Caroline, de quels délices tu m’as enivré ! J’en jure par l’amour, nous vivrons pour le bonheur.

(Ici le style de Caroline change : au lieu de continuer son récit en action, elle prend le ton du simple narrateur).

Depuis dix-huit jours, je goûtais avec Saint-Far des plaisirs sans cesse renaissans. Cet amant généreux et délicat m’avait placée dans un charmant appartement, qu’il avait orné de meubles très-galans, dont il m’avait donné la propriété. Tous les jours c’était nou-