Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/265

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m’oublie pas ; ma qualité de cousin doit me donner une entrée près de ton mari et de toi, et celle d’amant pour entrer dans ton boudoir ; tu m’entends, n’est-ce pas ? Oh divin Saint-Far, m’écriai-je, oui, oui, toujours à toi ; tu es mon dieu, veille sur ma destinée ; je me livre toute entière à mon protecteur et toujours à mon amant. Nous arrangeâmes notre plan. Le lendemain, le fournisseur vint ; sa bonacité, sa bêtise m’amusèrent, mais son coffre-fort me riait beaucoup, il faut l’avouer. Il me déclara son amour, et me dit, que pour réparer la faute dont il s’était rendu coupable, il était prêt d’implorer son pardon à mes pieds, et de me donner telle réparation que je voudrais. Lui ayant demandé ce que c’était que cette faute, que je ne connaissais pas et dont il se