Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/78

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idées étaient si confuses que me relevant et m’asseyant sur mon lit, je restai immobile quelque temps, accablée par une foule d’idées sans suite, sans liaison qui me délectaient, pendant ce temps le désordre de ma chemise laissait mes appas à découvert, l’air qui circulait dans ma chambre et qui entrait par une croisée ouverte sur un jardin brillaient mille fleurs diverses, faisait légèrement voltiger mon linge, augmentait sa fraîcheur et me faisait éprouver une sensation moins vive que les précédentes, mais douce, agréable, enivrante, je secondai les efforts du zéphir en jetant un coup-d’œil curieux sur le temple de la volupté, j’y vis une humidité considérable. Le premier mouvement fut de la porter à l’organe de l’odorat, l’odeur en était singulière ; j’approchai