Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/79

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de ma langue, le goût en était fade. Ignorant encore d’où pouvait provenir cette liqueur qui n’était pas de l’urine, je me levai et pour la faire disparaître, je m’assis sur le bidet, dont la grande couturière m’avait appris le nom et l’usage ; l’eau me rendit plus calme et je m’habillai enfin ; en me considérant beaucoup, idée que je n’avais pas eue jusqu’alors, je maniais mes fesses et les regardais dans les glaces, je me promenais les mains sur mes cuisses et les arrêtais toujours près du temple chéri. Je tâchais de baiser mes tétons, je m’enivrais de plaisir, lorsque j’entendis du bruit dans l’appartement voisin. Mes oreilles furent même frappées de cette espèce de sifflement qui est causé par des baisers ardens ; un son pareil aux soupirs résonnait autour de moi, je les comparais à ceux