Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/90

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d’ailleurs, un mystère dont je ne pouvais rien débrouiller.

Je voyais bien que j’occupais tout le monde. Le fils de Madame Durancy m’aimait et me le faisait sentir sans me le dire. Madame Durancy paraissait me caresser beaucoup devant son fils, et pendant son absence elle était froide et réservée avec moi. Jeannette, bonne de madame Durancy et dont j’aurai dans un instant amplement sujet et occasion de parler, me regardait sans cesse, soupirait près de moi, et ne me parlait jamais. La vieille qui me servait, devenait plus obligeante et moins taciturne avec moi : enfin j’étais le sujet de quelque menée que j’espérais découvrir ce soir. Il me vint en idée de n’user que modérément de vin, je crus qu’il était cause de l’assoupissement que j’avais ressenti la dernière