Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/99

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serait insupportable, j’ai feint une indisposition pour ne pas les suivre à cette campagne, où leurs affaires vont les retenir huit grands jours. J’ai fuit ensorte que l’on prit votre bonne à ma place, les voilà partis, je ne suis plus malade, et je tâcherai que ces huit jours ne vous ennuient pas tant que si vous fussiez restée seule avec votre imbécille, pardonnez-moi le mot, mais il est vrai ; je la remerciai un peu ironiquement du soin qu’elle voulait prendre de me distraire ; mais intérieurement je lui sus bon gré de cette adresse, dont je me réjouissais autant qu’elle et sans savoir pourquoi. Je lui demande ensuite mon déjeuné, qui est servi avec promptitude, et pendant que je mangeais, elle me fit cent contes dont j’eus peine à m’empêcher de rire ; à peine eu-je déjeuné, qu’elle m’offre