à nouveau les ordonnances quand une nouvelle session venait à s’ouvrir[1].
L’audience publique commençait immédiatement après l’audience de « huis clos » ; l’avocat général de la « séance », traversant le « parquet », venait jurer à son tour les ordonnances ; tous les avocats juraient après lui les « articles », qui réglaient leur profession[2] ; le procureur général ne prêtait probablement pas d’autre serment que celui qu’il devait au Roi le jour de sa réception[3] ; mais les simples procureurs imitaient les avocats[4]. Il importe de se souvenir que, d’après la tradition, les gens du Roi étaient les chefs des avocats et des procureurs et qu’ils faisaient partie de leurs compagnies ; pour cette raison sans doute ils devaient prêter serment en audience publique.
Le président n’avait plus dès lors qu’à faire lire « les dernières mercuriales[5] ». C’étaient les résumés des décisions prises dans des assemblées qui seules avaient porté d’abord le nom de « mercuriales » parce qu’anciennement elles se tenaient le mercredis dans les cours souveraines[6] ; il appartenait au procureur général de les réunir[7]. Les présidents et les gens du Roi y exhortaient les juges à se montrer équitables, et ils leur adressaient des remontrances quand
- ↑ La Roche-Flavin, p. 328.
- ↑ Registres secrets : 1er février 1601.
- ↑ Voy. ci-dessus le chapitre où il est traité des gens du Roi.
- ↑ Registres secrets : passim. Voy. les chapitres sur les avocats et les procureurs.
- ↑ Ibid., 3 février 1588.
- ↑ Bibliothèque nationale, mss. Collection Lancelot, 139, fo 23 ro. Cf. Jousse. Traité de l’administration de la justice, t. II, p. 255.
- ↑ Registres secrets : 5 août 1586. Cf. Girard, Additions au 1er livre p. cxix.