Page:Cartulaire de Cormery.pdf/40

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jusqu’en 882, la sécurité ne fut pas troublée aux environs de Cormery, et les marchés publics, créés par Audacher, rappelèrent dans cette petite ville les colons du voisinage ; par conséquent le commerce et l’aisance, qui en est la suite.

Nous n’avons point oublié la fondation du monastère de Villeloin. Les calamités de l’invasion en retardèrent les travaux. Enfin, en 859, l’archevêque Hérard fut mandé pour venir consacrer l’église, en compagnie de l’archevêque de Bourges et d’une foule de personnages de distinction. La cérémonie achevée, l’archevêque de Tours écrivit sur l’autel, suivant l’usage, une charte fort étendue, à laquelle nous emprunterons quelques détails historiques, laissant de côté l'énumération des privilèges qui n’a plus actuellement qu’un vague intérêt de curiosité. Ce titre en date du 8 mai 859, nous apprend que Mainard, homme d’illustre naissance, ne vivait plus à cette époque. Par son testament, il avait chargé de veiller à l’exécution de ses dernières volontés l’archevêque Hérard, son ami, Adagaldus et Maynier, ses frères, ainsi que Adalgand, son oncle. Outre le lieu de Villeloin, Mainard avait donné à son monastère l’église de Coulangé, avec ses dépendances. Comme ces deux domaines paraissaient insuffisants pour l’entretien de vingt moines et les besoins de la communauté, l’abbé Audacher y ajouta l’église d’Épeigné, avec les terres qui en dépendaient.

Hérard était un prélat expérimenté. Le pape Nicolas Ier le chargea de présider, en son nom, le concile de Soissons, en 866. Il ne pouvait pas se re-