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vocatur Cormaricum, viriliter militavit ibi sub regula sancti Benedicti[1]. » L’abbé Guy reçut pour l’abbaye de Cormery la donation de Valençay, en Berry, que lui fit son frère Geoffroy Grise-Gonelle. Sa réputation de sainteté, plus encore que la puissance dé sa famille, le fit monter sur le siège épiscopal du Puy-en-Velay, en 976. La trace de son séjour à Cormery ne s’effaça jamais. Le monastère, grâce à son influence dans le monde, grâce surtout à son amour pour l’institut bénédictin, lui fut redevable d’une véritable renaissance. L’indépendance nécessaire à la tranquillité des moines ne sera plus troublée dans l’avenir aussi profondément que par le passé.

L’abbé Daniel, successeur de Guy, ne signale son passage au gouvernement de l’abbaye que par un acte de l’année 977, en vertu duquel il cède quelques propriétés, sises dans le pays Blésois, à un clerc du nom de Constant, à des conditions favorables à l’abbaye.

Dans le cours de la même année 977, Thibault, Ier du nom, fils d’Haimçn, comte de Corbeil, travaille avec ardeur à assurer de plus en plus la liberté de son monastère et la prospérité des colons qui en dépendaient. À peine revêtu de la dignité abbatiale, il obtint de l’archevêque de Tours, Archambault de Sully, l’autorisation de faire construire, en 977, une chapelle dédiée à la sainte Vierge et aux apôtres saint Pierre et saint Paul, dans le village de Louans. Jusqu’alors les habitants de Louans appartenaient à la paroisse de Tauxigny. Mais comme les pluies de l’hiver rendaient souvent les

  1. Gall. Christ., tom. ii., int. instrum., col. 2232.