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plus flatteur et plus avantageux. Du reste, à Cormery, comme ailleurs, les hommes procédèrent de la même manière. Les exigences satisfaites donnaient naissance à de nouvelles exigences. Une concession était un point de départ pour une réclamation nouvelle. Ainsi se formaient, s’accroissaient, se complétaient peu à peu les intérêts de paroisse, avant de devenir les droits de commune. En 1231 , la vente du vin fut réglée par les commissaires des moines d’une part, et ceux des bourgeois d’une autre part. Dix ans plus tard, un règlement analogue intervint pour la vente et le mesurage des grains. Le bailli de Touraine entreprit de faire démolir plusieurs maisons de la ville qui empiétaient sur la voie publique. Les moines réclamèrent, les bourgeois crièrent plus fort encore, si bien que le roi donna gain de cause aux habitants.

Malgré quelques démêlés, les meilleurs rapports ne cessèrent pas d’exister entre les bénédictins et les habitants de Cormery. Aussi, en 1238, Philippe Gion, bourgeois de Cormery, et Plaisance sa femme, vendirent et donnèrent en partie, à l’abbaye de Saint-Paul des terres et des vignes situées près de la maison de Geoffroy Gigon. En 1278, les religieux achetèrent quelques dîmes assises sur le domaine de Montehenin. Les vendeurs étaient : Hervé, dit le fort ; Acelin, boucher à Cormery ; Pierre Râteau ; Laurent Fillori ; Jean Rocheron. En 1288, Jean le Nain, de Bonigale, cède par vente à l’abbaye une maison sise sur la paroisse de Cormery, dans le quartier de Bonigale.

Les moines prirent un soin constant des écoles de