Page:Casanova Histoire de ma fuite 1788.djvu/131

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cette même fenêtre ouverte laiſſoit entrer un vent doux, et frais qui étoit un vrai baume pour la pauvre créature qui devoit reſpirer là dedans principalement dans cette ſaiſon où l’air étoit brûlant. Je n’ai pas fait ces obſervations dans ce moment là, comme le lecteur peut bien penſer. D’abord que Laurent me vit dans le cachot il y fit placer mon fauteuil ſur lequel je me ſuis d’abord jetté, et s’en alla en me diſant qu’il alloit me faire porter dans l’inſtant mon lit avec tout le reſte.

Fin de la première partie.


SECONDE PARTIE.

Le ſtoiciſme de Zenon, l’ataraxie des Pyrrhoniens offrent au jugement des images fort-extraordinaires. On les célébre, on les met en dériſion, on les admire, on s’en moque, et les ſages n’accordent leurs poſſibilités, qu’avec des reſtrictions. Tout homme appellé à juger d’impoſſibilité, ou de poſſibilité morale a raiſon de ne partir jamais que de lui-même, car étant de bonne foi il ne peut