Aller au contenu

Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sur le sable chatoyant, ou, la chevelure tordue par la brise, à lutter contre le flot qui l’inondait d’une écume glacée.

Alors surtout la voix, grande et sympathique, résonnant plus distincte à son oreille, éveillait des échos inconnus dans son âme.

Était-ce l’écho de ta voix sublime, ô mon beau fleuve géant ?



Plus tard, — quand l’enfant eut grandi, — quand l’adolescence, secouant de son aile une étincelle embrasée, eut allumé l’incendie dans son âme, — quand le sang fouettait sa tempe comme une lave, — quand, pensif écolier, initié par la nature et l’étude à tous les mystères de la vie, il revenait chaque année vers le foyer natal, la même voix vibrait sans cesse à