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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/208

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son oreille, et l’entraînait, irrésistible, vers la plage solitaire.

Là, assis sur la falaise, ou parmi les algues glauques ; —

Tantôt promenant ses regards sur les lointaines Laurentides dont le turban azuré se déployait devant lui depuis le Cap Tourmente jusqu’aux bouches du Saguenay ; —

Tantôt, le front dans les mains, les coudes appuyés sur les genoux, il écoutait la grande voix qui l’avait autrefois assoupi dans son berceau.

Cette voix, que l’enfant avait jadis écoutée sans la comprendre, l’adolescent la comprenait aujourd’hui.

C’était ta sauvage et sublime clameur, ô beau grand fleuve adoré, qui l’enivrait ainsi de sa mystérieuse harmonie !



Oh ! ne l’aimez-vous pas comme moi