Aller au contenu

Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/399

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

traîne sous la croix une vie couronnée d’épines.



À genoux, à mes côtés, sous l’abri qu’il avait dressé au-dessus de moi, le brave Canotier soutenait d’une main ma tête, et de l’autre arrosait mes tempes d’une eau fraîche.

Tu t’en souviens, mon bien-aimé ami ; — avec quelle inexprimable étreinte j’enlaçai mes bras enfants autour de ton cou, quand je te reconnus et que je vis de grosses larmes ruisseler le long de tes joues !

Combien de temps nous restâmes embrassés dans ce muet épanchement de notre douleur !…

Dis-nous maintenant par quelle intrépide audace, tu parvins à opérer ma délivrance. »