Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/400

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Le Canotier ne répondit pas ; suffoquée par ses sanglots, la parole expirait sur ses lèvres.

Le fils de Madame Houel ne put alors contenir l’océan d’amertume dont son âme était abreuvée.

Plusieurs fois pendant ce lamentable récit, les témoins de cette scène, attendris de tant de souffrances et d’infortunes, mêlèrent des larmes aux leurs.

Mais ce fut alors une explosion d’émotion indicible à laquelle succéda un de ces silences solennels qu’impose la majesté d’une grande douleur, et dont aucune parole humaine ne saurait égaler la muette éloquence : langage inouï d’âmes qui sympathisent et de cœurs qui se comprennent !



Après une longue pause, le Canotier prit la parole :