Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/402

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travers les ténèbres j’aperçus leur feu sur la grève.

Il était déjà très-tard quand je mis pied à terre au bout de la Pointe ; mais le vacarme épouvantable de leur jonglerie me rendit très-facile l’approche de leur camp.

En vain je cherchai pendant longtemps à apercevoir les deux prisonniers ; les taillis qui croissaient à l’orée du bois interceptaient ma vue.

Je me glissai, en rampant, jusqu’à leurs canots renversés sur le sable ; et j’y trouvai tous leurs fusils chargés, prêts à tirer.

Après avoir introduit une seconde balle dans chacun des fusils, et renouvelé les amorces, je remontai de quelques pas le rivage et m’abritai derrière une roche plate sur laquelle je disposai à la file les fusils tous bandés.

Les Iroquois étaient au nombre de