Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/403

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huit ; j’avais, par conséquent, besoin de mettre à profit toute mon habileté afin de ne perdre aucune chance ; car si j’avais le malheur de commettre la moindre maladresse, j’étais perdu.

Il me fallut donc attendre un moment de calme.

Longtemps, le doigt sur la détente, je suivis, du bout de mon fusil, les frénétiques évolutions de l’orgie, sans pouvoir viser avec sûreté.

Enfin, je pus coucher en joue deux têtes d’Iroquois ; le coup partit, et les deux Iroquois tombèrent raide morts.

Profitant aussitôt du moment de trouble et de stupeur que produisit parmi eux cette attaque inattendue, je saisis un second fusil et tirai.

Un troisième Sauvage tomba pour ne plus se relever, et un autre grièvement blessé, après avoir fait trois ou quatre culbutes sur le sable, prit la fuite vers la lisière du bois.