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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/404

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Les quatre autres Iroquois se précipitèrent vers les canots dans l’espoir d’y trouver leurs armes ; mais, prévoyant d’avance ce mouvement, j’avais eu la précaution de m’éloigner de quelques pas des embarcations.

Pendant qu’ils se penchaient autour des canots pour chercher leurs fusils, j’eus le temps d’en abattre encore deux autres.

Hurlant et écumant de rage, les deux derniers s’élancèrent à la course vers moi, le tomahawk à la main.

J’espérais pouvoir en terrasser encore un avant qu’ils pussent me rejoindre ; mais, par malheur, mon fusil rata.

La lutte devenait inégale ; les deux assaillants n’étaient plus qu’à quelques pas.

Sans perdre un instant, je jetai le fusil de côté, et, saisissant mon poignard par la lame, je le lançai, de toute la force de mon bras, au cœur d’un des Iroquois.