Page:Catéchisme du XIXe siècle.djvu/11

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Toi qui commandes à la France, toi dont la politique a su triompher de mille obstacles capables de dégoûter un prince, quelque noble fierté qu’il éprouvât à dominer une nation célèbre, tu ne dois rien à toi-même, tu n’es rien par toi-même : le prêtre seul te soutient en effrayant ton peuple par les flammes de l’enfer !

D. Je ne puis me résigner à accepter votre opinion sur les prêtres qu’autant que vos explications sur les contacts immédiats que nous avons avec eux, et sur divers articles de leur religion, m’auront prêté des raisons valables. Commençons. À quel âge devons-nous comparaître à l’église ?

R. En naissant !… Est-il loyal d’enrôler dans une religion quelconque, et pour toujours, un enfant qui vient de naître… Que n’attend-on qu’il puisse choisir lui-même la religion dont son ame éprouvera le plus de besoin… Mais, craignant que plus tard il ne voulût pas d’eux, les prêtres le saisissent à la sortie du ventre de sa mère, et l’assignent de suite devant leur tribunal. Alors a lieu la cérémonie du baptême. Ils gesticulent de mille façons sur la tête du nouvel enfant comme pour y introduire les idées qu’ils espèrent en voir jaillir un jour, et qu’ils s’empresseront de lui suggérer.

D. Quand revenons-nous devant le prêtre ?

R. Lorsque nous pouvons à peine balbutier… Dès-lors ils nous habituent à fléchir le genou devant eux, à les respecter et à les aimer. Ils font en sorte d’avoir la plus ample part dans notre instruction, afin que nous leur soyons fidèles jusqu’à la mort.

D. Que dites-vous de la première communion ?

R. La première communion est un acte par lequel ils