Page:Catéchisme du XIXe siècle.djvu/31

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blancs, des pénitents noirs, des pénitents bleus, des pénitents gris, des congrégations, des confréries, des sociétés du rosaire, etc. Les hommes et les femmes y sont reçus.

Chaque affilié promet, ad majorem Dei gloriam, de recueillir dans son quartier tout ce qui peut éveiller la sollicitude du prêtre, et s’oblige à le transmettre fidèlement lors de la prochaine réunion. — Tel persiste-t-il à ne pas venir à la messe ? Tel m’en veut-il toujours ? quels ont été ses propos ? Qu’avez-vous appris des athées, des matérialistes, enfin des ennemis de la religion ? Telle affaire viendra-t-elle à réussite ? Ne pourrait-on pas s’y opposer ? Quels seraient les moyens ? Cette fille a-t-elle des intrigues ? Serait-il vrai que telle fût… ? Tel se marie-t-il ? Qu’y a-t-il à redire sur le futur et la future ? Cette dame fait-elle toujours parler d’elle ? Dans cette maison y a-t-il toujours mauvais ménage ? — Quand les membres ont répondu tour-à-tour à ces demandes, il fait une allocution conforme à la situation des temps. On termine la séance en entonnant des cantiques.

D. Ce sont donc des mouchards que ces confrères ?

R. Il serait difficile à un commissaire de police de façonner des espions aussi adroits.

D. Quels sont ces hommes assez vils pour remplir de si dégoûtantes fonctions ?

R. Ne vous emportez pas. Moi je n’appelle pas vils des hommes dont le peu d’instruction ou d’usage a été victime d’une supercherie. Persuadez-vous que ces confrères croient servir Dieu quand ils ne servent que le prêtre. Ce sont des automates, ou, si vous voulez, des machines qu’on fait agir à volonté. Ainsi, au sujet de