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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/113

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étaient ses disciples, de même encore — pour prendre nos comparaisons dans les phénomènes ordinaires — que les rayons du soleil traversent le verre sans le briser ni l’endommager, ainsi, mais d’une manière beaucoup plus merveilleuse, Jésus-Christ naquit de sa Mère qui conserva le privilège de la Virginité. Nous avons donc bien raison d’honorer Marie à la fois comme Mère et comme Vierge. Ce privilège inouï fut l’œuvre de l’Esprit Saint, suivant la profession de foi du Saint Concile de Constantinople citée plus haut: « Jésus-Christ s’est incarné dans le sein de la Vierge Marie, par le Saint-Esprit, et Il s’est fait homme ».

L’Apôtre Saint Paul appelle quelquefois Jésus-Christ le nouvel Adam, et Le compare au premier. En effet, de même que tous les hommes sont morts dans celui-ci,[1] ainsi tous sont rappelés à la vie dans Celui-là. Et de même encore que le premier a été le père du genre humain, selon l’ordre de la nature, de même le second est pour tous les hommes l’Auteur de la grâce et de la gloire. Par analogie, nous pouvons également comparer la Vierge-Mère à Eve, et montrer les rapports qui existent entre la première Eve, et Marie qui est la seconde ; comme nous venons de le faire entre le premier Adam et le second qui est Jésus-Christ. Eve, en croyant au serpent,[2] attira sur le genre humain la malédiction et la mort ; Marie, en ajoutant foi aux paroles de l’Ange, obtint pour les hommes, de la bonté de Dieu, la bénédiction et la vie.[3] Par Eve, nous naissons enfants de colère ; par Marie, nous recevons Jésus-Christ, qui nous fait renaître enfants de la grâce. A Eve il a été dit:[4] tu

  1. 1 Cor., 15, 21, 22.
  2. Eccl., 25, 33
  3. Eph., 2, 3.
  4. Genes., 3, 16.