Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

enfanteras dans la douleur ; Marie donne naissance à notre Seigneur Jésus-Christ et elle ne souffre pas, et, comme nous l’avons dit tout à l’heure, elle conserve le privilège de la Virginité parfaite.

Mais puisque la conception et la naissance du Rédempteur devaient renfermer des merveilles si grandes et si profondes, ne convenait-il pas que la divine Providence nous en instruisît d’avance par des figures nombreuses et des oracles formels ?

C’est pourquoi les Saints Docteurs ont appliqué à ce mystère beaucoup de textes de la Sainte Écriture, et principalement ceux-ci:[1] cette porte du sanctuaire qu’Ezéchiel vit fermée ;[2] cette pierre qui, dans Daniel se détache de la montagne, sans que les hommes y mettent la main, et devient elle-même une grande montagne qui couvre toute la terre ;[3] cette verge d’Aaron qui fleurit seule au milieu de toutes les verges des chefs d’Israël ;[4] enfin ce buisson que Moïse vit brûler sans se consumer.

Quant à la naissance même du Sauveur, elle est racontée par Saint Luc dans tous ses détails. Nous n’avons donc pas à y insister ici davantage. Le Pasteur la trouvera dans cet Evangéliste. Ce qui devra l’occuper surtout sera de graver fortement dans l’esprit et le cœur des Fidèles la connaissance de ces mystères qui ont été écrits pour notre instruction ;[5] afin que d’une part, le souvenir d’un si grand bienfait les porte à la reconnaissance envers Dieu, qui en est l’auteur, et d’autre part, que le spectacle d’une humilité si étonnante et si parfaite, devienne pour eux un exemple à imiter.

  1. Ezech., 44, 2.
  2. Dan., 2, 34.
  3. Num., 17, 8.
  4. Exod., 3, 2.
  5. Rom, 15, 4.