Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/171

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

son Fils, qui crie, mon Père, mon Père. De son côté, Notre-Seigneur, dans Saint Matthieu, l’appelle l’Esprit du Père:[1] Ce n’est pas Vous qui parlez, mais l’Esprit de votre Père. Et dans la Cène, Il s’exprime ainsi:[2] le Consolateur que Je vous enverrai, C’est l’Esprit de vérité qui procède du Père, et qui rendra témoignage de Moi. Ailleurs, Il nous annonce en ces termes que le même esprit-Saint sera envoyé par le Père:[3] le Père L’enverra en mon nom. toutes ces expressions s’entendent évidemment de la procession du Saint-Esprit, il est donc bien clair et bien certain qu’Il procède du Père et du Fils.

Voilà ce qu’il faudra dire de la Personne du Saint-Esprit.

III. — DES CHOSES QUI SONT SPÉCIALEMENT ATTRIBUÉES AU SAINT-ESPRIT

Mais de plus les Pasteurs devront expliquer avec soin certains effets admirables, certains dons excellents que la Foi lui attribue, et qui sortent et découlent de Lui comme de la source éternelle de la Bonté. Il est vrai que toutes les opérations extérieures de la Sainte-Trinité sont communes aux trois Personnes. Cependant il en est quelques-unes que l’on attribue plus particulièrement au Saint-Esprit, pour nous faire comprendre qu’elles viennent de l’immense Charité de Dieu envers nous. Le Saint-Esprit en effet procède de la Volonté de Dieu, comme par un embrasement d’amour, et dès lors il est facile de concevoir que les effets qui Lui sont spécialement attribués doivent découler de l’Amour infini de Dieu pour nous.

C’est pour la même raison que le Saint-Esprit est appelé don. Car on appelle don ce qui est

  1. Matth., 10, 20.
  2. Joan., 15, 26.
  3. Joan., 14, 26.