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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/198

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Il lui répondit: non pas sept fois, mais soixante-dix-sept fois sept fois.

II. — A QUI A ÉTÉ CONFIÉ, DANS L’ÉGLISE, LE POUVOIR DE REMETTRE LES PÉCHÉS

Si nous envisageons ce pouvoir dans ceux qui doivent l’exercer, nous lui trouvons des limites. En effet Notre-Seigneur n’a pas voulu confier à tous les Chrétiens une fonction si haute et si sainte, Il en a chargé uniquement les Evêques et les Prêtres. — Si d’autre part nous considérons ce pouvoir dans la manière de l’exercer, il est également limité. Ce n’est que par les Sacrements administrés chacun selon la forme requise, que les péchés peuvent être remis. L’Eglise n’a pas reçu le droit de les pardonner autrement. Ainsi dans la Rémission des péchés, les Prêtres et les Sacrements sont de purs instruments dont Notre-Seigneur Jésus-Christ, unique Auteur et Dispensateur de notre Salut, veut bien se servir, pour effacer nos iniquités et nous donner la grâce de la justification.

III. — LE POUVOIR DE REMETTRE LES PÉCHÉS eST UN GRAND BIENFAIT

Afin que les Fidèles soient en état d’apprécier, comme il convient, ce grand Bienfait de l’infinie Miséricorde de Dieu envers son Eglise, et par suite d’en profiter avec tout l’empressement du zèle et de la piété, les Pasteurs s’efforceront de mettre en pleine lumière l’excellence et l’étendue d’une pareille Grâce. Et ils n’auront pas de peine à atteindre ce but, s’ils ont soin de bien montrer quelle est la puissance capable de remettre les péchés, et de faire passer les hommes du mal au bien.[1] Il est certain que pour

  1. Conc. Trid. Sess., 6.