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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/231

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nous occupe, ont employé le plus souvent le mot de Sacrement, quelquefois celui de Symbole, de signe mystique, ou de signe sacré.

Ces explications suffisent. Elles conviennent aussi d’ailleurs aux Sacrements de l’Ancienne Loi. Mais comme ces Sacrements ont été abolis par l’Evangile et la loi de Grâce, les Pasteurs n’ont rien à en dire.[1]

II. — DÉFINITION DU SACREMENT

Nous n’avons expliqué que le mot, il faut maintenant examiner avec soin la nature et les propriétés de la chose, et bien apprendre aux Fidèles ce que c’est qu’un Sacrement. Personne ne peut douter que les Sacrements ne soient nécessaires pour obtenir la Justice et le Salut. Mais de toutes les définitions que l’on peut en donner, pour les expliquer clairement, il n’en est point de plus lumineuse et de plus parfaite que celle de Saint Augustin,[2] et que tous les Docteurs et théologiens ont adoptée après lui. Le Sacrement, dit-il, est le signe d’une chose sacrée, ou, en d’autres termes: un Sacrement est le signe visible d’une Grâce invisible, institué pour notre sanctification.

Mais pour rendre cette définition encore plus lumineuse, les Pasteurs doivent en exposer toutes les parties, les unes après les autres.

Et d’abord, il faut enseigner que les choses perçues par nos sens sont de deux sortes. Les unes n’ont été inventées que pour signifier quelque chose ; les autres au contraire ont été faites uniquement pour elles-mêmes, et non pour en signifier d’autres.

Presque toutes les choses que produit la nature

  1. Hier. in Amos c. 1. = Saint Ang. In Joan. tr., 80 Saint Cyp. Ep., 55.
  2. Saint Aug. lib. 10 de Giv. Del, cap. 5 et Epist. 2.