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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/419

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quelque peine aux pénitents, lorsqu’ils reçoivent l’Absolution de leurs péchés, et l’accomplissement de cette peine s’est toujours appelé Satisfaction.

Enfin on donne encore le nom de Satisfaction à toutes les peines que nous subissons pour nos péchés, sans les recevoir des mains du Prêtre, mais en nous les imposant nous-mêmes, et en nous les infligeant par notre propre volonté. Mais ces peines ne font point partie du sacrement

de Pénitence. Celles-là seules lui appartiennent qui nous sont imposées par l’autorité du Prêtre, pour payer à Dieu ce que nous Lui devons pour nos péchés: encore faut-il que nous ayons dans l’âme la résolution très sincère et très ferme de faire tous nos efforts pour éviter de l’offenser à l’avenir. En effet quelques-uns ont dit que satisfaire, c’est rendre à Dieu l’honneur qui lui est dû. Mais il est évident que nul ne peut Lui rendre cet honneur, s’il n’est résolu à fuir absolument le péché. Par conséquent satisfaire, c’est détruire les causes du péché, et lui fermer l’entrée de nos cœurs. Dans le même ordre d’idées, d’autres ont affirmé que la satisfaction purifie notre âme des restes de souillures que la tache du péché y avait laissées et qu’elle acquitte les peines temporelles qui nous restaient à supporter.

II. — NÉCESSITÉ DE LA SATISFACTION

Les choses étant ainsi, il ne sera pas difficile de faire sentir aux Fidèles combien il est nécessaire aux pénitents de s’exercer à cette pratique de la Satisfaction. Il faudra leur apprendre que le péché entraîne après lui deus choses, la tâche et la peine. Et bien que la remise de la faute renferme toujours en elle celle du supplice de