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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/420

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la mort éternelle, préparé dans les enfers, cependant il arrive souvent, comme l’a déclaré le Concile de Trente[1] que Dieu ne remet pas en même temps certains restes du péché, et la peine temporelle qui lui est due. nous avons des preuves non équivoques de cette vérité dans plusieurs endroits de nos Saintes Lettres, au 3e chapitre de la Genèse, aux 12e et 22e chapitres des nombres, et dans beaucoup d’autres passages, mais dont le plus célèbre et le plus frappant est celui de David. Le Prophète Nathan lui avait dit:[2] « Le Seigneur n’a point retenu votre péché, vous ne mourrez point. » Et cependant il s’imposa volontairement des peines très grandes, implorant jour et nuit la miséricorde de Dieu en ces termes:[3] « Lavez-moi de plus en plus de mon iniquité, et purifiez-moi de mon péché ; parce que je connais mon iniquité, et mon péché est toujours devant moi. » Par ces paroles il demandait au Seigneur, non seulement le pardon de son crime, mais encore la remise de la peine qu’il avait méritée ; et il Le conjurait de le purifier de tous les restes de ses fautes, et de le rétablir dans son premier état d’innocence et de gloire. Cependant, malgré toute la ferveur de ses prières, le Seigneur ne laissa pas de le punir, et par la perte de l’enfant né après sa faute, et par la révolte et la mort d’Absalon qu’il aimait tendrement, et par plusieurs autres peines et châtiments, dont II l’avait...auparavant menacé. nous voyons encore dans l’Exode que le Seigneur apaisé par les prières de Moïse, pardonna au peuple son idolâtrie: ce qui ne L’empêcha pas d’annoncer qu’Il en tirerait une vengeance très sévère et Moïse lui-même déclara que le Seigneur le punirait de ce crime, avec la dernière

  1. Sess., 14, cap., 8.
  2. 2 Reg., 12, 13, 3. = Psal., 50.4.
  3. Psal., 50, 4.