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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/480

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la première, et elle veut qu’il tienne celle-ci pour sa véritable et légitime épouse..

Le même témoignage de Notre-Seigneur Jésus-Christ prouve également qu’aucun divorce ne saurait rompre le lien du Mariage. Car si le divorce affranchissait la femme de la Loi qui l’attache à son mari, elle pourrait sans adultère se marier à un autre. Or, notre Seigneur dit positivement que[1] « quiconque renvoie sa femme et en prend une autre, commet un adultère. » Il est donc évident que la mort seule peut briser le lien du Mariage. C’est ce que l’Apôtre vient confirmer quand il dit:[2] « La femme est enchaînée à la Loi, tant que son mari est vivant ; s’il vient à mourir, elle est affranchie, elle peut alors se marier à qui elle veut, pourvu que ce soit selon le Seigneur. » Et encore: « Quant à ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que l’épouse ne se sépare point de son mari ; si elle en est séparée, il faut qu’elle reste sans mari, ou qu’elle se réconcilie avec le premier. » L’Apôtre laisse donc à la femme qui a quitté son mari, pour une cause légitime, cette alternative, ou de vivre comme n’étant point mariée, ou de se réconcilier avec lui. On dit: pour une cause légitime, car la sainte Eglise ne permet point à l’homme et à la femme de se séparer sans les plus graves motifs.

Et pour que personne ne trouve trop dure cette Loi qui rend le Mariage absolument indissoluble, il faut montrer maintenant quels en sont les avantages.

  1. Matt., 19, 8.
  2. 1 Cor., 7, 39. = Luc., 16, 18.