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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/481

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V. — DES AVANTAGES ET DES BIENS DU MARIAGE

Le premier c’est de faire comprendre aux Fidèles que dans un Mariage à conclure on doit considérer la vertu et la conformité de mœurs, plutôt que les richesses et la beauté: Rien n’est plus propre évidemment à entretenir la bonne harmonie entre le mari et la femme.

D’ailleurs si le Mariage pouvait se dissoudre par le divorce, les Epoux ne manqueraient presque jamais de raisons pour se séparer. L’antique ennemi de la paix et de la vertu leur en fournirait tous les jours de nouvelles. Mais quand ils viennent à réfléchir que même en cessant la vie commune, et tous les rapports de l’union conjugale, ils n’en restent pas moins enchaînés par les liens du Mariage, sans aucune espérance de pouvoir jamais se marier à d’autres, cette pensée les rend moins prompts à se diviser et à se fâcher l’un contre l’autre. Si même il arrive qu’ils se séparent, et qu’ils ne puissent supporter longtemps la privation du Mariage, ils se laissent réconcilier par des amis, et reprennent la vie commune.

Les Pasteurs ne doivent pas omettre ici l’exhortation si salutaire de Saint Augustin. Pour montrer aux Fidèles qu’ils ne devaient pas faire trop de difficultés pour se réconcilier avec leurs épouses, lorsqu’ils s’en étaient séparés pour cause d’infidélité, et qu’elles se repentaient de leur crime: [1]« Pourquoi, disait-il, le mari fidèle ne recevrait-il pas une épouse que l’Eglise reçoit ? et pourquoi l’épouse ne pardonnerait-elle pas à son mari coupable, mais repentant, lui à qui Jésus-Christ même a pardonné ? » — Quand l’Ecriture[2]

  1. Lib. de adult. C., 6 et 9.
  2. Prov., 18, 22.