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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/645

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qui devrait ne s’occuper que de Dieu, s’égare sur toutes sortes d’objets, et si l’on débite sans attention, sans piété, presque au hasard, les formules qu’on récite, comment donner le nom de Prière chrétienne à ce vain bruit de paroles ? est-il étonnant dès lors que Dieu se montre insensible à nos désirs, puisque par notre négligence et notre indifférence même, nous semblons prouver que nous ne tenons pas du tout à ce que nous demandons, ou bien que nous sollicitons des choses qui nous seraient nuisibles ?

Au contraire, quand on prie avec attention et ferveur, on obtient de Dieu beaucoup plus qu’on ne demande. Saint Paul nous l’atteste dans son Epître aux Ephésiens. nous en avons la preuve également dans la Parabole de l’enfant prodigue. Ce malheureux jeune homme se serait cru très bien traité, si seulement son père avait voulu l’admettre au rang de mercenaire.

Quelquefois même Dieu met le comble à ses faveurs, en nous accordant ses. dons non seulement en abondance, mais encore avec promptitude, non seulement sur notre demande, mais sur un simple désir de notre part.

C’est ce que nous voyons dans nos Saints Livres, où nous trouvons des formules de ce genre: « Dieu a exaucé les vœux du pauvre. »[1] Oui vraiment notre Dieu répond aux désirs intimes et secrets de ceux qui ont besoin, avant même qu’ils ne Lui aient exposé leur détresse.

Un troisième fruit de la Prière, c’est qu’elle est un exercice et un accroissement de toutes les vertus, en particulier de la Foi. Le mayen de prier, en effet, et de bien prier, si l’on n’a pas foi en Dieu ? C’est la parole de l’Apôtre Saint Paul: « Comment invoqueront-ils Celui auquel

  1. Psal., 9, 17.