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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/646

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ils ne croient point ? »[1] Dès lors plus les Fidèles mettent d’ardeur à prier, plus ils ont une foi grande et ferme dans la Bonté et la Providence de Dieu, et par suite plus ils sont disposés à Lui obéir, c’est-à-dire à s’en rapporter à Lui pour tous leurs besoins, et à Lui demander toutes choses.

Dieu pourrait, à coup sûr, répandre sur nous tous ses dons, sans prières et même sans désirs de notre part. C’est ainsi qu’Il en agit envers les animaux privés de raison, à qui Il donne tout ce qui est nécessaire à leur existence. Mais ce Père d’une Bonté parfaite veut être prié par ses enfants. Il veut qu’en L’invoquant chaque jour, notre Prière s’élève chaque jour jusqu’à Lui avec une confiance plus grande. En un mot Il veut, en exauçant nos Prières, affirmer de plus en plus et proclamer en quelque sorte son infinie Bonté envers nous.

La Prière augmente aussi la Charité. En effet, lorsque nous reconnaissons Dieu comme l’Auteur de tous les biens et de tous les avantages dont nous jouissons ici-bas, nous nous attachons à Lui de tout l’amour dont notre cœur est capable. Les affections humaines grandissent et s’enflamment par les conversations, les visites, les rapports fréquents. Il en est de même de l’Amour de Dieu. Plus les hommes pieux multiplient leurs prières, en implorant la Bonté de Dieu, et en s’entretenant avec Lui, plus ils sentent croître en eux-mêmes une joie pénétrante, en même temps qu’ils sont portés à aimer et à servir Dieu de tout leur cœur.

Si donc Dieu nous oblige à Le prier, c’est afin que nous soyons plus ardents à Lui demander ce que nous désirons ; c’est aussi [selon la pensée de Saint

  1. Rom., 10, 14.