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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/676

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sur les deux autres, que c’est par ce troisième bienfait que notre Dieu infiniment bon, et qui est en même temps notre Père, met vraiment le comble à tous ses bienfaits.

Le Pasteur enseignera donc aux Fidèles, qui sont ses enfants spirituels, et il leur rappellera sans cesse cet effet incomparable de la Charité divine à notre égard, afin qu’ils comprennent bien que la Rédemption a fait d’eux, d’une manière merveilleuse, de vrais enfants de Dieu. « Car le Verbe, dit Saint Jean, leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, et ils sont nés de Dieu. »[1] C’est pourquoi le Baptême, qui est le premier gage et le premier effet de notre Rédemption, est appelé le Sacrement de la régénération ; car c’est par lui que nous naissons enfants de Dieu. « Ce qui est né de l’esprit, est esprit, »[2] dit Notre-Seigneur Lui-même. Et encore: « Il faut que vous receviez une nouvelle naissance. » Et Saint Pierre dit aussi: « Vous êtes nés de nouveau, non point d’une semence corruptible, mais d’une semence incorruptible, par la parole du Dieu vivant. »[3]

C’est par le mérite de cette Rédemption que nous avons reçu le Saint-Esprit et que nous avons été jugés dignes de la Grâce de Dieu. C’est ce don aussi qui nous a valu l’être adoptés pour ses enfants, ainsi que l’Apôtre Saint Paul l’écrit aux Romains. « Vous n’avez point reçu, dit-il, l’esprit de servitude pour vous conduire encore par la crainte, mais vous avez reçu l’esprit d’adoption des enfants par lequel nous crions: Père, Père ! »[4] et Saint Jean explique la force et l’efficacité de cette adoption, en disant : « Considérez quel amour le Père a eu pour nous, de vouloir que nous soyons appelés, et que nous soyons vraiment enfants de Dieu. »[5]

  1. Joan., 1, 12.
  2. Joan., 3, 6.
  3. 1 Pet., 1, 23.
  4. Rom., 8, 5.
  5. 1 Joan., 3, 1.