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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/677

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Ces explications données, il ne faut pas manquer de représenter aux Fidèles ce qu’ils doivent en retour à Dieu, le plus aimant des Pères, c’est-à-dire leur faire sentir combien ils ont à témoigner d’amour, de piété, d’obéissance, et de respect à Celui qui les a créés, qui les gouverne et qui les a rachetés, et avec quel espoir et quelle confiance ils doivent L’invoquer. Mais pour éclairer les ignorants. Et pour redresser les idées fausses de ceux qui pourraient considérer la prospérité et le cours d’une vie heureuse comme l’unique preuve que Dieu nous continue son amour, et l’adversité et les malheurs qui nous éprouvent, comme un signe qu’Il nous a complètement retiré son attachement et qu’Il a contre nous des dispositions hostiles, il sera nécessaire de démontrer que lorsque la main du Seigneur nous frappe, elle ne frappe jamais en ennemie ; qu’elle guérit en frappant, et qu’une plaie qui vient de Dieu est un véritable remède.

C’est qu’en effet, Il châtie ceux qui pèchent, afin que la punition les rende meilleurs, et que la peine présente les délivre de la peine éternelle. « Il visite, il est vrai, nos iniquités la verge à la main, et Il frappe nos péchés, mais Il ne nous retire point sa Miséricorde. »[1]

II faut donc recommander aux Fidèles de voir dans ces sortes de châtiments l’effet de la paternelle Bonté de Dieu, d’avoir par conséquent, et dans le cœur et sur les lèvres, ces paroles de Job, le plus patient des hommes : « Il blesse, et Il guérit ; Il frappe, et sa maint applique le remède »,[2] de se redire souvent ce que Jérémie écrivait sous le nom des enfants d’Israël: «

  1. Psal., 88, 34.
  2. Job., 5, 18.