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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/698

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périssable, et qu’Il ne domine point à la façon des empereurs, des rois, des républiques, des présidents et de tous ceux que le vœu général ou l’élection appelle à gouverner les états et les provinces, ou qui s’emparent du pouvoir par la force et par la violence. non, Notre-Seigneur Jésus-Christ, c’est Dieu qui l’a établi Roi, dit le Prophète, et au témoignage de l’Apôtre, son Royaume est la justice, car il dit: « Le Royaume de Dieu, c’est la justice, la paix et la joie dans le Saint Esprit. »[1]

Or, Jésus-Christ règne en nous par les Vertus intérieures de la Foi, de l’Espérance et de la Charité. C’est par ces Vertus que nous devenons en quelque sorte partie de ce Royaume, et en même temps, les sujets privilégiés de Dieu. Elles nous consacrent à son culte et à son service, de telle sorte que si l’Apôtre Saint Paul a pu dire: « Je vis, ou plutôt ce n’est plus moi qui vis, c’est Jésus-Christ qui vit en moi, »[2] chacun de nous peut dire aussi: « Je règne, ou plutôt, ce n’est pas moi qui règne, c’est Jésus-Christ qui règne en moi. »

Ce Royaume est appelé la justice, parce qu’il est fondé sur la justice de Jésus-Christ. C’est de lui que le Sauveur parle dans Saint Luc, quand Il dit: « Le Royaume de Dieu est au dedans de vous. »[3]

Quoique Notre-Seigneur Jésus-Christ règne par la Foi en tous ceux que l’Eglise, notre très sainte Mère, regarde comme ses enfants, cependant II est plus spécialement le Roi de ceux qui, remplis des dons de la Foi, de l’Espérance et de la Charité, sont devenus en quelque sorte comme des membres vivants et sanctifiés de Dieu

  1. Rom., 14, 17.
  2. Gal., 2, 20.
  3. Luc., 17, 21.