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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/303

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1021. — Carabine a vent, arme tyrolienne de guerre, canon rayé.

Sur la culasse on voit poinçonnée l’aigle de sable à deux têtes de l’empire d’Allemagne, sommée de la couronne impériale. L’armature, en cuivre jaune, porte la marque G et le n» 1081. La vis de la soupape, aussi en cuivre jaune, porte la même marque G et le n° 1088. La contre-platine et la sous-garde sont aussi en cuivre jaune. Le récipient d’air en fer, qui fait fonction de crosse, se visse sous le canon. Baguette en fer.

Canon 0m84 ; crosse 0m40 ; total lm24.

§ 2. — ARMES DÉFENSIVES.

1022. — Cotte de mailles, haubert ou haubergeon de chevalier. C’est une tunique à mailles d’acier entrelacées, échancrée au cou, et couvrant le corps depuis les clavicules jusqu’au milieu des cuisses, munie de manches courtes allant jusqu’au milieu de l’avant-bras. Le mode d’assemblage consiste dans quatre mailles s’attachant par une cinquième placée au milieu d’elles, et chacune en reçoit quatre autres à son tour. Chaque maille est fermée au moyen d’un rivet fixé "sur un épatement. Les anneaux étant ainsi plus larges d’un côté que de l’autre, se trouvent retenus dans leur ensemble et sont empêchés de tourner sur eux-mêmes ; le tout est terminé par une rangée de mailles en cuivre jaune faisant bordure.

On portait cette cotte sur un vêtement en peau de buffle appelé gambezon. Les chevaliers s’étaient exclusivement réservé cette tunique militaire ; aussi les fiefs qu’ils possédaient recevaient-ils par ce motif le nom de fiefs de haubert, titre dont ne jouissaient pas les fiefs possédés par de simples gentilshommes.

On voit revêtus d’une cotte de mailles, sur leurs tombeaux, les ducs de Bretagne Pierre de Dreux dit Mauclerc, mort en 1250, inhumé A Saint-Yved-de-Braine (D. Lobineau, Hist. de Bret., I, p. 207. — D. Morice, Hist. de Bret., I, p. 186) ; Jean 11, mort en 1515, inhumé aux Carmes de Ploèrmel (D. Lob., 1, 291. — D. Morice, 1, 224) ; Jean III, mort en 1345, inhumé au même lieu (D. Lob., I, 311. — D. Mor., 1, 244). Mais les armures ou cuirasses en fer plat s’indroduisaient déjà, car