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Page:Catherine-pozzi-agnes-1927.djvu/30

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continuer à vous écrire. Une chose est sûre, c’est que je suis bête. Vous ne m’aimerez jamais.



Mon bien-aimé, cela va de plus en plus mal. Non seulement je ne comprends pas les mathématiques, mais encore je ne comprends pas la religion. Quelle que soit la catégorie de mon esprit que j’observe, c’est donc pour y trouver le vide, sous des jugements rassurants qui ne sont pas de moi.

À n’importe quel prix, je saurai où j’en suis.

Or d’une part (algèbre), je suis bête.

D’autre part (théologie), je suis hérétique. Cela est certain. Il est bien vrai, que, depuis des années, je ne vais à la messe que pour faire plaisir à grand’mère. Mon père y tient aussi, étant athée : car, si je l’imitais, l’on pourrait dire que son influence me perd ; mais lui,