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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/143

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CHAPITRE XIII

(14)

Comment Dieu se plaint du peuple chrétien et en particulier de ses ministres. Quelques réflexions sur le sacrement du Corps du Christ et sur le bienfait de l’Incarnation.

Alors Dieu tourna le regard de sa miséricorde vers cette âme. Se laissant vaincre par ses larmes et lier par la chaîne de son saint désir, il se plaignait ainsi :

"Ma fille très douce, tes pleurs m’ont vaincu, parce qu’ils sont unis à ma charité et qu’ils sont versés par l’amour que tu as pour moi ; je suis enchaîné par les liens de vos désirs douloureux. Mais regarde et vois comme mon épouse s’est souillé le visage, comme l’impureté et l’amour-propre ont fait d’elle une lépreuse, comme elle est gonflée d’avarice et d’orgueil.

Le Corps universel, à savoir la Religion chrétienne, et même le corps mystique de la sainte Église, c’est-à-dire mes ministres, s’engraissent de son péché.