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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/167

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âmes, en vous distribuant le Sang par les sacrements que vous recevez d’eux, en arrachant les épines de vos péchés mortels, et en semant en vous la grâce. Ils sont mes ouvriers dans la vigne de votre âme unie à la vigne de la Sainte Église.

Toute créature douée de raison possède en elle-même une vigne, qui est la vigne de son âme. C’est la volonté par le libre arbitre qui est l’ouvrier de cette vigne, durant le temps de la vie ; passé ce temps, il n’y peut plus faire aucun travail, ni bon ni mauvais, mais pendant la vie, elle peut cultiver sa vigne dans laquelle je l’ai envoyée. Si grande est la force dont je l’ai revêtue pour cette culture de l’âme, que ni le démon, ni une autre créature ne peuvent l’en dépouiller si elle ne le veut pas. C’est dans le baptême, qu’elle a reçu cette force, et qu’en même temps lui fut donné le glaive de l’amour de la vertu et de la haine du vice. C’est pour cet amour et cette haine, pour l’amour de vous et en haine du péché, qu’est mort mon Fils unique, en répandant pour vous tout son sang. Et c’est cet amour et cette haine que vous trouvez dans le saint baptême qui vous rend la vie par la vertu de son sang. Vous avez en main l’arme que vous devez user en par votre libre arbitre pendant qu’il en est temps, pour arracher les épines des péchés mortels et pour semer la vertu. sans cela, vous n’auriez point part au fruit du Sang, que distribuent les ouvriers placés par moi dans la sainte Église, pour arracher le péché mortel de la vigne de l’âme et lui donner la grâce, par les sacrements qui contiennent le Sang