Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/185

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE XIII

(29)

Comment ce pont, en s’élevant jusqu’au ciel, le jour de l’Ascension, n’a pas cependant quitté la terre.

Lorsque mon Fils unique retourna vers moi, quarante jours après la résurrection, ce pont s’éleva de terre, c’est-à-dire de la société des hommes, et monta au ciel par la vertu de ma nature divine pour s’asseoir à ma droite, à moi, son Père éternel. C’est ce que l’ange, le jour de l’Ascension, dit aux disciples, qui étaient comme morts parce que leurs cœurs avaient quitté la terre pour suivre au ciel la Sagesse de mon Fils : "Ne demeurez plus là, leur dit-il, puisqu’il est assis désormais à la droite du Père" (Act 1, 11).

Une fois qu’il se fut élevé au ciel et qu’il fut retourné à moi son Père, j’envoyai le Maître, c’est-à-dire l’Esprit-Saint, qui vint avec ma Puissance, avec la Sagesse de mon Fils, et avec sa Clémence d’Esprit-Saint. Il ne fait qu’un avec moi le Père et avec mon Fils. Il affermit la voie de la doctrine que ma Vérité laissa dans le monde.

Ainsi, en dérobant aux hommes sa présence, mon