Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/188

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c’est-à-dire mon Père m’a envoyé vers vous et m’a fait votre pont pour que vous puissiez franchir le fleuve et atteindre la vie. Puis il ajoute je reviendrai vers vous, je ne vous laisserai pas orphelins, je vous enverrai le Paraclet, comme pour dire, je vous enverrai ma Vérité. Je m’en irai à mon Père et je reviendrai, qu’est-ce à dire, sinon que la venue de l’Esprit-Saint qui est appelé Paraclet, vous montrera plus clairement et vous confirmera que je suis la Voie de la Vérité, par la doctrine que je vous ai donnée. Il a dit qu’il reviendrait et il est revenu en effet, puisque l’Esprit-Saint ne vient pas seul, mais il vient avec ma Puissance à moi le Père, avec la Sagesse du Fils et avec la clémence de l’Esprit-Saint lui-même. Tu vois donc bien qu’il est revenu, non en présence visible, mais par sa vertu, comme je t’ai dit, en affermissant le chemin de la doctrine. Cette route ne peut être endommagée, ni fermée à celui qui la veut suivre ; elle est solide, elle est indestructible, car elle procède de moi l’Immuable. Votre devoir est donc de marcher courageusement dans cette voie, sans la moindre hésitation, éclairés que vous êtes, par la lumière de la foi que vous avez revêtue dans le saint baptême.

Je t’ai donc fait voir, en pleine évidence, quel est ce pont visible et quelle est la doctrine qui ne fait qu’une même chose avec lui. J’ai expliqué pareillement à ceux qui l’ignorent, que c’est lui qui a montré cette voie, qui est la vérité même. Je leur ai fait connaître ceux qui l’enseignent ; ce sont, ai-je dit, les Apôtres, les Evangélistes, les Martyrs,