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Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/189

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les Confesseurs et les saints Docteurs établis au dedans de la sainte Église comme un flambeau. J’ai expliqué comment, en retournant à moi, il est revenu vers vous, non par sa présence visible, mais par sa vertu, quand l’Esprit-Saint est descendu sur les disciples. Il ne reviendra plus en présence visible, sinon au jour du jugement, quand il viendra avec ma majesté et en puissance divine, pour juger le monde, rendre le bien aux bons, récompenser de leurs fatigues l’âme et le corps tout ensemble, et rendre le mal de la peine éternelle à ceux qui auront vécu ici bas dans l’iniquité.

Je veux maintenant te faire connaître ce que Moi Vérité, je t’ai promis, en t’expliquant quels sont ceux qui marchent imparfaitement dans cette voie, quels sont ceux qui y progressent parfaitement, et quels sont ceux qui y atteignent à la grande perfection. Je te dirai aussi comment cheminent les méchants, qui par leur iniquité se noient dans le fleuve et n’obtiennent ainsi que supplices et tourments.

Je vous en conjure, mes fils très chers, suivez le chemin du pont ; ne prenez pas par en dessous, ce n’est pas là la voie de la vérité ; c’est celle du mensonge, où passent les pécheurs pervers dont je te parlerai. Ce sont ces pécheurs pour lesquels je vous demande de me prier, pour lesquels je réclame vos larmes et vos sueurs, afin que de moi ils reçoivent miséricorde.