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CHAPITRE XXXVI

(66)

Où à propos du sacrement du corps du Christ, l’on enseigne pleinement comment l’on passe de la prière vocale à l’oraison mentale, par le récit d’une vision qu’eut une fois cette âme.

Sache, fille très chère, que c’est en persévérant vraiment dans une prière humble, continue et pleine de foi, que l’âme acquiert toute les vertus. Elle doit donc persévérer et ne se laisser jamais arrêter, ni par les illusions du démon, ni par sa propre fragilité, c’est-à-dire ni par les pensées qui lui viennent ni par les mouvements de sa propre chair, ni par les propos sans consistance, que le démon met souvent sur la langue des hommes, pour la détourner de sa prière.

O combien douce à l’âme et combien agréable à moi l’oraison sainte, faite dans la cellule de la connaissance de soi-même et de moi, le regard de l’intelligence grand ouvert aux lumière de la Foi, le cœur tout rempli de l’abondance de ma Charité, cette charité qui vous est devenue visible par mon Fils visible, qui l’a manifesté par son San !

Ce Sang enivre l’âme et l’embrase du feu de la charité. Elle reçoit en nourriture, le sacrement